Produire du sucre BIO dans ses sucreries réunionnaises, une ambition à laquelle Tereos Océan Indien souscrit avec l’objectif de produire 4 à 5 000 tonnes par an.

C’est un important défi pour La Réunion, car tout le monde s’accorde à dire que les coûts de production de la canne en agriculture biologique sont beaucoup plus élevés, à la fois aux champs et à l’usine pour une productivité bien moindre.

Pour mesurer en situation réelle les difficultés de maîtrise de l’enherbement en environnement tropical en l’absence d’herbicides, pour acquérir des références sur les rendements et les coûts d’un itinéraire technique de production de canne en agriculture biologique, eRcane a mis en place des premiers agronomiques sur une parcelle de la station d’expérimentation de La Mare.

 

Car  collecter des données est un élément indispensable dans l’analyse de faisabilité d’une production de sucre biologique à La Réunion.

 

Le protocole d’expérimentation a été défini en collaboration avec la Chambre d’agriculture, le Cirad et Tereos Océan Indien avec pour objectif de mesurer la faisabilité d’un itinéraire technique bio, sur la base de techniques éprouvées, qui pourraient être mises en œuvre chez les planteurs de La Réunion.

Quatre modes de culture, nécessitant plus ou moins de main d’œuvre, sont testés et tous les coûts mis en œuvre dans chaque parcelle élémentaire seront mesurés :

  • Une référence, en agriculture conventionnelle : fertilisation minérale, désherbage chimique et manuel
  • Canne bio « propre » : fertilisant bio, désherbage manuel très important, pour avoir la même efficacité qu’avec un désherbage chimique
  • Canne bio « réaliste » : fertilisant bio, désherbage manuel limité à un niveau soutenable économiquement
  • Mixte : fertilisant bio et désherbage chimique et manuel, pour mesurer l’éventuel impact de la fertilisation avec des produits homologués en agriculture biologique, comparés aux engrais minéraux classiques.